Ça traite (de) quoi?

DSC05774 (1)

Mon ami Luc Panneton, auteur, professeur de communication publique et blogueur enchanteur, me demande de lui en dire davantage sur la distinction que je fais entre s’exprimer et communiquer. C’est une notion que j’avais effleurée pour dire la différence de posture qu’il y a entre rédiger un texte de commande pour communiquer quelque chose d’objectif à un public bien défini et écrire un texte pour exprimer quelque chose qui nous habite, sans vraiment se soucier de qui le lira. Il veut en parler à ses étudiants.

En essayant de lui répondre, il m’est revenu une anecdote. Je venais de publier un roman et quelqu’un me demande :  « Ça traite de quoi  ? » Je me suis trouvée sans voix. De quoi peuvent bien traiter les romans  ? « D’amour, j’imagine, d’incommunicabilité, de quête, oui, de quête », lui répondis-je. Sentant que cette réponse ne la satisfaisait pas, j’ajoutai : « En fait, la question à poser n’est pas tant de quoi ça traite, mais qu’est-ce que ça traite ».

Pourquoi j’écris si ce n’est pour guérir un certain mal de vivre, portée par l’illusion qu’avec les mots j’arriverai à le transcender  ? Il faut bien croire en quelque chose qui nous dépasse pour écrire.

Voir le profil LinkedIn de Marie Gaudreau Voir le profil de Marie Gaudreau